On ne devrait jamais taire les secrets de famille. Car ceux-ci peuvent avoir des répercussions sur nos descendants.
Ma seconde fille est née avec une difformité au petit doigt de la main gauche. Elle en a été opérée et le chirurgien a fait état d'un sixième doigt qui ne se serait pas développé en entier sur son petit doigt.
À l'époque, cela m'avait interrogée et d'autant que cette opération n'a finalement pas fonctionné ; elle souffre toujours de la même difformité qui est revenue sous une autre forme, toujours au même doigt.
Il y a deux ans, j'ai été amenée à travailler sur tout ce qui est transgénérationnel.
Et j'ai découvert, non sans difficulté, qu'il y a plusieurs histoires secrètes dont on ne parle pas dans ma famille, par honte.
Parmi ces histoires, il y a celle, étonnante, d'une de mes ancêtres accusée de vols dans son village, au début du 20ème siècle.
Devinez ce qu'elle a subi comme châtiment et ce qu'elle a perdu?
Et bien, les habitants du village ont fait justice eux-mêmes et lui ont....coupé un doigt.
Cette pauvre femme décédée depuis des décennies est toujours une honte pour ma famille ; il ne faut pas en parler par souci de ne pas ternir l'image familiale.
Oui, vraiment, on ne devrait jamais taire les secrets familiaux.
Car, d'une manière ou d'une autre, ils chercheront à revenir à la surface par tous les moyens possibles jusqu'à ce que quelqu'un soit capable de mettre de l'amour dessus.
Une pensée pour cette ancêtre ; qu'elle repose en paix dans la lumière et l'amour, loin de la barbarie et de la bêtise terrestre.
Cela ne m'étonnerait pas que ce soit son petit doigt de la main gauche qui ait été coupé.
Car c'est sur celui-ci que ma fille a....le reste d'un sixième doigt.
Diana Becker
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