Lorsque j'avais 15 ans, j'ai accompagné ma grand-mère à un pèlerinage à Lourdes, aux alentours du 15 août. Je suis partie mi-figue, mi-raisin et je suis revenue en ayant été touchée par une grâce que je n'avais jamais connue jusqu'alors.
Ressentir la foi de ces pèlerins, voir tous ces gens malades, parfois lourdement handicapés, prier avec ferveur a été une expérience bouleversante de ma vie.
Mais ce qui m'a le plus marquée, c'est la retraite aux flambeaux que nous avions fait autour de la statue de Marie. Nous tournions autour d'elle en chantant et en récitant des prières et je me souviens que j'ai fini par me prendre "au jeu" et par ressentir dans tout mon être une formidable énergie d'amour. J'ai été, à ce moment-là, comme transportée vers un état que je n'avais jamais ressenti. Je m'en souviens encore aujourd'hui.
Lourdes, au-delà du lieu touristique qui attire des milliers de croyants chaque année, est avant tout une histoire magique et extraordinaire.
C'est celle de Marie qui choisit, pour se manifester avec confiance, une toute jeune bergère au cœur pur, Bernadette Soubirous. Celle-ci est modeste, pauvre et moquée par les gens de son village.
Marie, dans son amour infini, s'adresse à elle en la vouvoyant. Personne jusqu'alors n'avait traité Bernadette avec autant d'égards et la jeune fille s'empresse de retrouver à plusieurs reprises "La Dame" qui lui transmet des messages.
Bernadette est alors appelée La Voyante mais il est probable qu'elle était plutôt médium.
Du haut de ses 14 ans, elle adressera cette phrase incroyable à ses détracteurs : "Je suis chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire".
N'est-ce pas là le propre de la médiumnité?
Toute sa vie, elle restera insensible aux menaces tout comme aux offres alléchantes!
Ce n'est pas pour rien qu'elle fut choisie par l'Esprit de Marie pour être sa messagère. Son cœur était digne d'un tel honneur.
Encore aujourd'hui, Bernadette Soubirous est priée par les pauvres et les malades du monde entier.
Diana Becker
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