J'ai vécu de nombreuses expériences difficiles sur le plan humain. J'en ai voulu longtemps à la terre entière, et je trainais toujours un fond de colère.
J'ai expérimenté notamment dans ma vie personnelle : - le rejet, l'humiliation, les violences verbales durant mon enfance jusqu'à mes 18 ans. J'ai vécu dans la crainte et la peur quotidienne. Mon corps a transformé toutes mes émotions non digérées et exprimées en diabète insulino-dépendant et en fibromyalgie.
-le harcèlement sexuel au sein de ma famille, et un viol par ruse. J'ai développé une maladie chronique dans le sang (cancer chronique du sang) suite à cet abus intra-familial dont j'ai osé parler seulement 25 ans après les faits.
-une noyade à 5 ans, sauvée de justesse.
-une addiction médicamenteuse pendant des années avec un sevrage sauvage effectuée seule, couchée dans mon lit, à trembler et à regarder le plafond sans pouvoir dormir.
-une tentative de suicide.
-des violences conjugales et menaces de mort avec armes à feu et armes blanches.
-deux grossesses pathologiques très douloureuses physiquement, passées soit seule, soit dans l'humiliation, le rejet, l'abandon, la maltraitance psychologique, la violence verbale.
-deux accouchements traumatisants, vécus toute seule.
Pour ma première fille, aucune péridurale n'était possible et le col de l'utérus ne s'ouvrait pas, j'ai expérimenté des heures de souffrance pendant lesquelles j'ai oublié mon prénom. Je voulais juste mourir, je n'étais plus qu'une bête, je ne savais même plus que j'étais enceinte. Puis césarienne en urgence, injection d'une surdose de produit anesthésiant. J'ai fait une overdose, j'ai fini en réanimation au côté de ceux qui faisaient une overdose d'héroïne. Ma deuxième fille, quant à elle, est née prématurément, également en urgence. Elle ne respirait plus lorsqu'elle a été sortie de mon corps. Sa réanimation a été longue et difficile ; j'ai eu le temps de plonger dans l'abîme de la perte d'un enfant. Et même si cet abîme n'a duré que quelques minutes, j'ai cru ne plus en ressortir. Elle a ensuite été transférée en urgence dans un service de néonatalogie, dans lequel elle n'a ouvert les yeux qu'au bout de plusieurs jours.
-des agressions physiques dans la rue, qui auraient pu être dramatiques.
-une tentative de viol avec violence, de la part d'un inconnu. Elle a heureusement échoué juste à temps.
-un coma éthylique.
-deux avortements vécues seule et sans aucun soutien.
-plusieurs relations avec des pervers narcissiques.
-des humiliations sexuelles avec mes partenaires. Souvent utilisée, toujours consommée, rarement aimée.
-des deuils.
-des harcèlements sexuels au travail et des harcèlements hiérarchiques.
-la monoparentalité puisque j'élève seule mes deux enfants, depuis qu'elles sont petites.
-plusieurs burn-outs.
Aujourd'hui, loin de me victimiser, j'apprécie ce que la vie m'a donné et ce qu'elle m'a fait vivre. Pourquoi? Parce que j'ai compris que j'ai été formée pour être médium et thérapeute, pour savoir exactement ce que vivent les autres et ainsi pouvoir mieux les aider à cheminer, sans juger.
En outre, j'ai toujours dû trouver en moi la force nécessaire pour continuer.
Sans ces expériences traversées, il me serait impossible de me relier aussi bien aux âmes des vivants et des morts. Ces expérimentations humaines m'aident à comprendre ce que traversent les autres et elles donnent un sens particulier à mes capacités de médium. Les connaissances ne sont rien sans l'expérience. Mes plus grandes souffrances sont devenues ma plus grande force et mon CV préféré. J'ai été conduite vers le but de ma vie. Merci.
Diana Becker
Commenti