Je crois en l'existence d'esprits supérieurs et guérisseurs dont la force et la puissance dépassent le magnétisme pur et toutes formes de rationalité possibles.
J'y crois parce que je les ai priés dans des moments de désespoir intense, alors même que j'étais profondément athée à cette époque et que je ne croyais en rien. J'ai prié et il s'est passé quelque chose qu'aujourd'hui encore, je n'explique pas.
La toute première fois que j'ai prié en suppliant et en pleurant, j'avais 26 ans. Je venais de découvrir que j'étais enceinte et j'étais en train de faire une fausse couche. Cette grossesse n'était pas programmée. Je pensais même ne pas vouloir d'enfant.
Quelques mois auparavant, quelqu'un avec qui j'avais grandi était décédé dans un accident de moto et instinctivement, j'ai senti que ce petit bébé qui grandissait en moi me ramenait à nouveau à la vie.
Je perdais du sang, on m'a installée dans une chambre d'hôpital, on m'a dit qu'au matin, tout serait fini. Pour la première fois de ma vie, j'ai posé mes mains sur mon ventre, et j'ai supplié, en pleurant, pendant des heures et des heures que cet enfant me soit laissé.
Je ne savais même pas à qui je m'adressais, je ne croyais en rien.
Le matin, on m'a fait une échographie de contrôle et surprise, le bébé était toujours là. J'ai pu rentrer. Mais on m'a prévenue que cette grossesse ne durerait sûrement pas....
Ma fille a eu 18 ans cette année.
Pour ma deuxième grossesse, j'ai senti au huitième mois que mon enfant était en train de mourir en moi. Rebelote, j'ai posé les mains sur mon ventre et j'ai supplié en pleurant. J'ai demandé qu'on épargne mon bébé.
Arrivée à l'hôpital, j'ai été opérée en urgence d'une césarienne
Lorsque les médecins ont sorti ma fille de mon ventre , elle ne respirait plus. Moi, je suis partie loin, dans un vide noir et immense et je n'ai même pas compris, lorsqu'un bébé a pleuré au loin, qu'elle venait d'être réanimée in extremis.....
Encore plus étrange, l'une de mes filles avait attrapé le premier variant du COVID. C'était la nuit, elle respirait avec grandes difficultés et impossible de joindre les urgences qui étaient saturées (dans ma région, cette première vague du COVID a été très cruelle...). Je croyais voir mourir ma fille sous mes yeux. Complètement désespérée et paniquée, je lui ai administré deux médicaments (un antibio et un bronchodilatateur qui ne faisait plus aucun effet....) et une fois encore, j'ai supplié en pleurant. Cinq minutes après, elle n'avait plus rien....et nous n'avons pas eu besoin de voir un médecin le lendemain.....
Comment expliquer cela? Ces expériences m'ont profondément bouleversées et m'ont amenée à revoir TOUTES mes croyances.
J'ai la sensation qu'on m'a placée dans des situations extrêmes pour que je me reconnecte à plus grand que moi.
Et bien sûr, j'ai vécu ces situations en étant complètement seule....il fallait que je n'ai personne à qui me raccrocher, que je touche le fond...
Aujourd'hui, je continue à utiliser la prière.
Pas de la façon dont nous l'avons apprise au catéchisme.
Comme le disait Sainte-Thérèse de Lisieux, je l'utilise comme un élan qui part du coeur.
Parce que ces élans ont fait des miracles dans ma vie.
Diana Becker
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